A l'occasion du long week-end de l'Ascension, Apolline de Malherbe s'est retirée de la présentation du Face à face le vendredi 19 mai 2023. Benjamin Duhamel s'est chargé d'assurer l'intérim pour BFMTV et RMC.
Celui qui a embarrassé Laurent Berger avec des questions sur la discorde Macron / Borne a orchestré une interview de Marion Maréchal. Le ton est monté en plateau lorsqu'il l'a confrontée à la démission du maire de Saint-Brévin dont le domicile a été incendié après qu'il ait défendu un projet de centre d'accueil pour migrants.
"Quand vous voyez ce qui s'est passé. C'est-à-dire, incendie de son domicile, démission du maire. Est-ce que vous vous dites : 'On a contribué à ce climat de violences politiques qui a abouti à ce que le maire soit obligé de partir ?", lui a-t-il lancé. Une remarque que la vice-présidente de Reconquête, le parti d'Eric Zemmour, n'a pas supporté. "Vous ne vous en sortez pas donc c'est moi que vous mettez sur le banc de l'accusation parce qu'aujourd'hui, je me fais le porte-voix des Français qui refusent l'immigration dans ce pays...", s'est-elle agacée.
"Je ne supporte pas cette accusation en direct ! Je la trouve odieuse et je vais vous répondre sur le fond politique. Moi, ce que je crois aujourd'hui, c'est qu'il y a une déconnexion entre le monde politique sur ce sujet et l'attente des Français", a-t-elle poursuivi. Le remplaçant d'Apolline de Malherbe, qui a sèchement recadré Jean-Philippe Tanguy, le numéro 2 du Rassemblement national à l'Assemblée nationale, lui a martelé qu'il ne parlait pas du "problème migratoire sur le fond, mais de ses méthodes".
"Huit jours après l'incendie du domicile du maire de Saint-Brévin, un discours signé Eric Zemmour était distribué dans les boîtes aux lettres des habitants pour continuer d'alerter sur l'accueil des migrants", a-t-il asséné à son invitée. "C'est factieux ça ? Vous en tirez quoi comme conclusion ? Vous êtes en train de nous accuser en fait ?", s'est emportée la nièce de Marine Le Pen. "Non, de se poser la question de la responsabilité des politiques, d'apaiser un climat qui est parfois très tendu. Et le fait est que je ne suis pas certain que tout cela ait contribué à apaiser la situation...", lui a répliqué Benjamin Duhamel.
"Donc, pour vous, distribuer un tract dans les boîtes aux lettres pour se faire le porte-voix du refus de la population de l'accueil de ces migrants dans les campagnes françaises, c'est une démarche factieuse ?", s'est excédée Marion Maréchal. "C'est juste le fait que ça n'apaise pas les tensions", s'est défendu le joker d'Apolline de Malherbe pendant que son invitée perdait son micro. "Vous voyez, on s'énerve. Du coup, ça tombe...", a-t-elle commenté avant de lâcher : "Je refuse cette logique de culpabilité dans laquelle vous nous enfermez ! Je la trouve absolument insupportable ! Les campagnes françaises ont suffisamment de problèmes pour qu'on en importe de nouvelles...".